L'Italie et les bronies
Aujourd'hui, je vous propose de vous tourner un peu vers une autre partie du monde. Je vous emmène ce soir en Italie voir un peu ce que pense ce pays de nous autres, les bronies et les pegasisters. Pour cela, je vous ai traduit un petit article d'un de leurs journaux nationaux (rien que ça): La Repubblica.
Je vous laisse profiter de cela et je vous retrouve après pour vous confiez ce que j'ai personnellement pensé de ce papier en le lisant. Sachez juste que les quelques images rajoutées l'ont été à mon initiative parce que... j'avais envie (et parce que sans images vous lisez pas. Je vous connais moi !). Et pour ceux qui veulent lire l'article directement, c'est par ici.
Sommes-nous des hommes ou des poneys ?
Ils viennent de partout dans le monde, ont une vingtaine d’années
et, le plus souvent, sont des hommes. Ils suivent le dessin animé « My
Little Pony », faisant ainsi partie du dernier phénomène de masse le plus inattendu. Cet article de Serena Tibadi vous retrace
leur vie et leur passion : des costumes
en peluche, des bons sentiments et un
doute final.
C'est une communauté virtuelle composée de
milliers de personnes, allant des Etats-Unis jusqu’à Tel Aviv, qui ne jure que
par les valeurs de l’amitié, le respect de l’autre et l’acceptation des
différences. Leur guide spirituel ? De simples petits poneys, les mignons
et colorés chevaux pour petites filles ayant connu du succès dans les années
80. Ils sont désormais les prophètes insoupçonnés de la paix et de la gentillesse
pour ce troisième millénaire.
Le mouvement fut initié en 2010
grâce au nouveau dessin animé en leur honneur : « My Little Pony :
Friendship is Magic ». Celui-ci développe une histoire autour de l’amitié
de six poneys et des aventures qu’elles vivent, complétées d’une petite morale à
la fin de chaque épisode.
A cette formule basique a été ajouté des dialogues bien écrit, une animation captivante et une bonne quantité de références destinées aux adultes (même les personnages du film « The Big Lebowski » ont eût droit à leur version ponifiée). Le spectacle commençait sur de bonnes bases. Ce que personne ne prévoyait cependant c’est qu’un dessin animé, destiné aux petites filles et aux pré-adolescentes, allait devenir le centre de la vie sociale – et pas seulement – de beaucoup de garçons. Aujourd’hui, les deux tiers de la communauté de fan de My Little Pony sont, en réalité, des jeunes hommes autour de la vingtaine.
A cette formule basique a été ajouté des dialogues bien écrit, une animation captivante et une bonne quantité de références destinées aux adultes (même les personnages du film « The Big Lebowski » ont eût droit à leur version ponifiée). Le spectacle commençait sur de bonnes bases. Ce que personne ne prévoyait cependant c’est qu’un dessin animé, destiné aux petites filles et aux pré-adolescentes, allait devenir le centre de la vie sociale – et pas seulement – de beaucoup de garçons. Aujourd’hui, les deux tiers de la communauté de fan de My Little Pony sont, en réalité, des jeunes hommes autour de la vingtaine.
Pas moyen de contourner cela, la
propagation des « bronies » (comme s’appellent eux-mêmes les fans
males de My Little Pony, les filles sont des « pegasisters ») est un phénomène
aussi surprenant qu’il est complexe. Il n’y a, comme on pourrait le croire au
premier abord, aucune ironie dans ce mouvement, bien au contraire. Les fans ne
ratent aucun nouvel épisode, non pas tant par amusement que par pure passion.
Le questionnement à propos des
raisons d’un tel succès devint la base sur laquelle Jonh De Lancie commença la
production d’un documentaire qui fut uniquement distribué sous sa forme
digitale : « Bronies : the extremly unexpected fans of My Little
Pony » (= Bronies : les fans extrêmement inattendus de My Little
Pony).
John De Lancie accompagné d'une peluche de Discord |
De Lancie, ancien acteur de Star
Trek, est entré au contact du phénomène lorsqu’il a doublé Discord, l’un des méchants
du dessin animé. Expérimentant ainsi personnellement la passion des fans, il décida
de la raconter à travers leurs yeux. Le projet a été financé grâce à
Kickstarter, un site spécialisé pour réunir des fonds pour les projets
artistiques. Après quelques mois, ils avaient réunis 332 000$, la plus grosse
somme jamais atteinte par le site.
La narration est des plus basiques.
Il laisse la parole à des gens venant de partout dans le monde et qui sont
devenus bronies puis, il les suit jusqu’à la BronyCon, une convention ayant
réuni plus de 4 000 fans dans le New Jersey en Août dernier.
Nous voyons ainsi l’histoire de
Lyle, un adolescent de quinze ans facile à vivre qui a abandonné le modélisme
pour My Little Pony, et ses parents qui essayent, perplexes, de comprendre la
passion de leur fils. Ensuite, il y a Alex, un mécanicien du Midwest (une région des Etats-Unis, NDT), qui a trouvé avec ce dessin animé une raison de
sourire et dont la voiture, décorée avec ses personnages préférés, est souvent
vandalisée. On finit avec The Living Tombstone, un musicien Israélien célèbre
pour ses remix des musiques du dessin animé, un couple d’allemands qui se
sont rencontrés pendant une réunion de fans et même soixante militaires qui ont
demandé une permission juste pour aller à la convention.
Ce qui les unit, c’est une volonté
d’être acceptés, le sentiment de faire partie d’une communauté qui ne les rejettera
pas, et le fait que chaque épisode leur apprenne à voir le bon côté des choses
et à continuer d’avancer envers et contre tout.
L’un dans l’autre, à une époque où
tout le monde craint pour l’avenir et où la violence domine, les bronies sont
une bouffée d’air frais. Et quelle différence cela fait-il si elle doit arriver grâce à six petits poneys ?
Un doute cependant demeure. Certaines des personnes
interrogées pour le documentaire énumèrent les insultes dont ils ont souffert en
disant avoir été traité d’« étrange »,
de « fou » , de « pervers », de « gay »…
Ici, ce dernier mot donne l’impression d’être vécue comme une insulte à la
hauteur des précédentes. Pour ceux qui prêchent la tolérance, ce n’est pas très
cohérent. Peut-être est-il nécessaire de regarder un peu plus d’épisodes.
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Voila, voila.
Je ne sais pas ce que vous en avez pensé (n’hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires d'ailleurs) mais pour moi c'est surtout du bon. On ne tombe pas sur un article uniquement critique envers nous.
La journaliste a fait un effort pour rechercher un peu l'origine du phénomène et n'est pas tombé dans la facilité de juste se moquer des garçons (et des filles) qui regardent un dessin-animé pour gamines alors que ce n'est plus de leur âge. Mieux, elle est même allez chercher du côté des memes pour avoir un exemple de référence pour les adultes. Je vous l'accorde, ce genre de chose se trouve aisément sur le net mais encore faut-il la chercher.
Un autre aspect que j'apprécie, c'est son côté tolérant. Le passage :« les bronies sont
une bouffée d’air frais. Et quelle différence cela fait-il si elle doit arriver grâce à six petits poneys ? » m'a réellement fait sourire. Si plus de gens pensait comme ça, la vie serait tout de même plus cool (ça c'est mon coté peace&love).
Au final, outre le petit troll de fin (qui sent bon l’ouverture classique à la mode copie de philo), cet article m'as plutôt plu. Bien qu'il soit assez superficiel (remettons nous aussi en tête que cet article s'adresse a des gens qui n'ont jamais entendu parler des bronies ou même de My Little Pony), ça fait du bien de tomber sur un article qui n'as pas juste à cœur de nous tourner en dérision.